Une année de plus à écumer les rues de Lorient, une année de plus à se laisser surprendre, une année de plus à retrouver ceux qui continuent de me faire vibrer, une année de plus à me dépayser, à me régaler, à profiter du festival Interceltique de Lorient en off.
Cette année est malgré tout particulière pour plusieurs raisons, et ça se traduit dans la forme, par une restriction à 2 visites; dans le fond, par un mélange de sentiments que je vais développer un peu plus loin.
Je te conte donc ici, le jeudi et samedi soir, deux soirées différentes mais excellentes pour autant.
Le jeudi soir, j’arrive tranquilou avec une route bien dégagée et un esprit tout aussi libre. La météo est favorable comme depuis le début de l’édition. Je me contente après de la déambulation, et la restauration dans une crêperie ma foi bien décevante, d’assister avec un plaisir non dissimulé à deux sets de FFR Celtic Fiesta, avant de plier bagage. On va dire que c’est une mise en bouche! ^^
La soirée du samedi, je la mérite. Je mets 3 fois plus de temps pour venir que jeudi. Entre bouchons et ralentissements, monseigneur Jaitropdelachance a tout loisir de me réserver une place de parking, à l’ombre de plus est! La route est chaude et bien longue. L’arrivée sur Lorient n’est qu’une formalité. Ouf, j’y suis!
Je pars voir le port de plaisance et ses alentours.
J’entends alors de la musique place de l’Hôtel de Ville. Je suis attiré par une foule enthousiaste. Un Cercle celtique présente un spectacle racontant le début du 20ièm siècle, avec entre autre l’acquisition des congés payés en 1936. J’adore leur approche, à la fois humoristique et pédagogique, superbement orchestré.
En remontant par la place Aristide Briand, je tombe sur des têtes connues. Ce ne sont pas les 3 Fromages, mais les Sons of O’Flaherty qui font leur balance.
Je redescends sur la place Jules Ferry. Super nouvelle, je tombe sur les grenouilles! La découverte de l’édition 2015, je suis ravi de retrouver les Toxic Frogs.
Le concert de FFR Celtic Fiesta commence! Le public est présent, l’ambiance monte.
Profitant d’une petite pause FFRienne, je repars en cavale , glaner quelques sourire de ci de là.
Retour à la case FFR pour le bouquet final. L’accès à la scène est bien compliqué tellement la foule est présent! Le spectacle est excellent.
Voilà, un court mais néanmoins excellent FIL se termine pour moi. Il est temps de rentrer à la maison.
Je vais donc développer un peu ce mélange de sentiments que je ressens. Je ne renonce pas à faire la fête, je ne renonce pas aux sorties, parce que je veux continuer juste de vivre, et que j’ai besoin de ça pour mon équilibre. A chaque sortie, je suis confronté aux lourdes procédures de sécurité qui me choquent toujours autant. Je ne dis pas qu’ils sont inutiles, bien au contraire, mais je ne m’y habitue pas. A contrario, je vois que bon nombre des visiteurs admettent de croiser des militaires armés comme une normalité. Je vois l’enfant de Momi prendre un malin plaisir à dire bonjour aux soldats armés (sauf s’ils font trop sévères, hein, parce que sinon, ça fait un peu peur Oo ), et là, moi, j’ai la nausée. Je n’arrive pas à me faire à l’idée que notre avenir, que le futur de nos enfants soient encadrés par des armes lourdes. Je n’y arrive pas, j’essaye, mais je n’y arrive pas! Je n’ai pas de solutions, alors je continue, mais je rêve chaque soir que tout finira par rentrer dans l’ordre parce que nos enfants méritent mieux que ce qu’on leur propose aujourd’hui.
Momi est un tantinet fraca’ dans sa tête et dans son corps en ce moment. Quand elle profite de ces moments, elle oublie ses douleurs et devient moins bancale. Voilà pourquoi on en redemande.
Heureusement, les organisateurs, les artistes, les bénévoles continuent d’y croire et nous offrent des moments magiques. Alors un énorme merci à eux, et ça, que ça dure!