On est le dimanche 15 novembre 2015. Comme un peu tout le monde en France et ailleurs, je suis meurtri, angoissé, triste… mais vivant. Ma vie c’est, de l’amour, du respect, du rire, de la musique, de l’entraide… en bref, renoncer à passer par la case Théâtre Anne de Bretagne pour assister au spectacle Vinyle idylle avec le petit gars de Momi me semble impossible.
On fait la file d’attente… je maudis les adultes qui ne parlent que des évènements, avec tous les détails sordides, avec les enfants autour d’eux. Je maudis ces adultes égoistes, qui ne voient pas le petit gars mettre son casque anti-bruit à côté d’eux, pour ne pas entendre ces horreurs. J’ai envie de le prendre dans les bras, et de rentrer à la maison. J’ai envie, mais même s’il est petit, je serai bien incapable de le porter. Et nous aussi, on a le droit d’être là, namého, juste pour s’évader justement de ces drames, pour continuer de vivre. Alors on reste, tendus, mais on reste.
Les portes s’ouvrent. Les petits devant, les grands derrière… Ouf, Momi reste avec nous. L’introduction, avant la levée du rideau, la standing ovation, me fait lâcher une larme ou plus, et me permet de décompresser. Le spectacle démarre, je gamberge… et rentre dedans au bout de quelques petites minutes.
L’entracte arrive. Le petit Guillaume Tell, haut comme 3 pommes a besoin de se défouler. Il assiste à son premier spectacle de grand. Il aime, il adore même. Mon petit doigt, qui ne se trompe jamais, me dit qu’il va m’en parler pendant longtemps. Mais Momi pense à juste titre qu’il est l’heure de lever le camp. Dommage pour la deuxième partie de spectacle, on fera mieux l’année prochaine; parce que oui, le RV est déjà pris dans 1 an! 😉
C’est vraiment un chouette spectacle. Dans un autre cadre et un autre lieu, j’ai déjà assisté aux spectacles A portée d’Choeur,et j’aimais beaucoup. Mais j’avoue, après ce spectacle, qu’ils ont encore progressé. Merci à toutes les équipes, merci à l’asso A Portée d’Choeur.