Il est 13h45, et je quitte le travail pour de nouvelles aventures. Il fait beau, il fait chaud, et surtout… je suis en vacances ! Alors c’est’y pas le bonheur? Pas tout à fait : ça le sera complètement quand je serai arrivé à Malestroit, pour le festival au Pont du Rock. Pour la petite histoire, cette édition 2024, est la 34ième du festival. Et tu sais quoi? Pour Momiflette et moi même, ce sera notre 17ième… T’y crois toi? On a fait la moitié des Au Pont du Rock? Gast, le poids des années va commencer à peser ou bien?
On arrive sur site vers 15h30, pour caler le camion tout comme il faut. L’impatience ne nous fait pas tenir très longtemps sur le parking. C’est donc avec une joie non dissimulée, que l’on rejoint l’espace presse, d’un pas pressé et poussiéreux. C’est un vrai plaisir de retrouver les copains autour de cette même passion de l’image et de la musique. Ça ne s’explique pas, ça se vit. On se donne des nouvelles, on se marre, on en prend aussi, on se marre, on se claque la bise, on se marre, on se charrie, on se marre, on trinque, on se marre, on se concentre, on se marre, on vérifie une dernière fois le matos, on se marre, on prend connaissance des conditions des artistes, on se marre… ou pas toujours, on s’isole un peu, on se marre, … et on se lance !
Le festival est ouvert par Kerchak sur la scène Grenouille. Les portes viennent de s’ouvrir. Il fait très chaud, le public arrive au fur et à mesure, mais les fans sont déjà en place avec leurs pancartes pour soutenir le rapeur, ou pour demander sa cagoule.
Les Shériff enchainent sur la scène Dragon. Ils fêtent leurs 40 ans de carrière, soient deux fois l’âge de Kerchak. Un commentaire? Non, je n’oserai pas, j’ai cru comprendre que ces gars imbibés de rock jusqu’à la moelle avaient autant de répondant que Momi, et avaient même pressenti sa réputation dont je vais taire la description. Pour la supporter au quotidien, je ne risque pas un poil simiesque dans ce jeu. Quoiqu’il en soit, leur set pour moi lance cette soirée de façon magistrale. Une scène punk rock qui gratte les esgourdes au pinceau « poil de martre » : ça fait le ménage, ça décrasse, mais sans faire mal, au contraire, ce n’est que du bonheur !!!
Les genres se suivent et ne se ressemblent pas. On enchaine avec Tiken Jah Fakoly et son reggae assurément assaisonné par un engagement écologique et politique, prônant la démocratie et l’égalité. Il se dégage de cette scène beaucoup de bienveillance et de chaleur humaine. Un set apaisant, voire réconfortant. Inspiration, expiration, tout va mieux. 😀
Bon, là, c’est l’heure de la pause. C’est ma faute aussi, j’ai des baskets, j’rentre pas ! Du moins, mes collègues photographes et moi même sommes invités… à ne pas mettre un pied en fosse, et ne pas prendre de photos de scène. Alors merci? Oui… ou pas… Alors évidemment rien à dire. Ah si ! La bière était fraiche et rafraichissante !!! 😉
Je me souviens d’eux en 2015, un joli moment d’une joute entre deux guitares acoustiques : Rodrigo Y Gabriela m’avaient impressionnée. Aujourd’hui, j’ai un doute, enfin, deux. Vais-je autant apprécier, et comment peut on faire évoluer ce projet de façon à continuer de surprendre?
La réponse tombe très vite : si Gabriela Quintero a gardé sa guitare acoustique, Rodrigo Sanchez l’accompagne maintenant avec une guitare électrique. Adieu la chemise de bûcheron, bonjour un nouveau look qui renoue avec leurs premières amours, puisque ces mexicains ont commencé leur carrière dans un groupe de trash metal.
Je redécouvre ce duo virtuose, des 6 cordes qui joue dans tous les sens du terme avec leurs différentes influences. J’aime vraiment beaucoup.
Mais quelle chaleur !!! L’ambiance sur le site est dingue. Les fans sont là et bien là, et le trentenaire Dinos le leur rend bien. Le rapeur assure un (chaud) show bien réglé, tel un chef d’orchestre dont le public ferait partie intégrante. Il n’hésite pas à prendre soin de ses fans, tout en les régalant de sa voix singulière.
Encore un changement d’ambiance en arrivant sur la scène Grenouille : il est 00h25, et pour autant, les Osees sont une cure de vitamines en perfusion. L’effet est immédiat : les oreilles grandes ouvertes, je me réjouis de ce joli bordel. J’adore le dynamisme de ces américains qui sur une date unique en France, font exploser leur son punk/garage rock dans des grimaces qui traduisent leur énergie débordante. Merci de ce moment incroyable ! On n’est pas fatiguéééééééééééé !!! 😀
L’ascension rapide du duo Trinix passe par Malestroit. C’est à eux que revient de fermer le bal pour cette soirée, et ils le font bien.
Côté site, chacun profite à sa manière. Je t’adore toi, qui avec tes copains organises des jeux en guise d’entracte entre deux scènes. Je te kiffe toi qui te prélasses tranquilou sur une chaise de camping, sur la déco dédiée du site, ou tout simplement dans l’herbe, seul ou en groupe. Tu m’amuses toi, qui le regard perdu, cherches ton (tes) ami(s). Tu me touches toi qui sans limite d’âge t’amuses jusque tard dans la nuit. Bref, merci à toi que j’ai croisé, devant l’objectif ou pas… la fête est belle avec toi ! Et toi non plus, tu n’as pas changé. Ouf, le poids des années n’y est toujours pas. 😊
Si tu veux suivre la soirée du samedi, c’est par là : http://lemondedekiki.net/festival-au-pont-du-rock-2024-le-samedi/