Ferme les yeux… et rappelle toi : tu faisais quoi début des années 2000?
Tu n’étais pas né? Tu rencontrais ton mari/ ta femme? Tu déménageais? Tu devenais papi pour la première fois? Ou bien, juste, tu ne t’en souviens plus?
Moi je me souviens de plein de choses. Je me souviens que la vie était douce, festive, sportive et musicale. Je me souviens que Momi s’épanouissait entre bénévolat/travail/sport/sortie, et bataillait ferme avec ses longs cheveux blonds tout aussi indiscipliné qu’elle (Bon, en même temps, on a les cheveux qu’on mérite). Je me souviens aussi avoir rencontré ce qui est devenu un véritable ami (Y-M); celui là même qui m’a fait découvrir un chouette groupe de musique, à savoir Sangria Gratuite. 20 ans déjà, 20 ans, tu te rends compte? J’ai croisé leur chemin, les pieds dans le sable, sur la grande plage de Quiberon. Ce soir là, il y avait une histoire de « ma voisine », une chanson qu’ils n’avaient pas l’habitude de jouer sur scène, alors que moi je l’attendais de pieds fermes. Non, pas ma voisine, hein, mais la chanson. Ma pathologie première étant la timidité, j’ai esquivé alors cette première « rencontre les yeux dans les yeux », pour mieux mettre mon grain de sable dont mes poches étaient remplies, par échange de mails potaches et taquins. La curiosité réciproque étant piquée (joue avec des grains de sable, et tu verras, si à un moment ou un autre ça finit pas par piquer, toi), j’ai fini par prendre mon courage à deux mains (ceci dit, j’ai un doute : demain ou plutôt samedi? 😀 ) pour se rencontrer dans la vraie vie quelques semaines plus tard. « Bretagne et sud-ouest, sont des pays de doux-dingues », qu’ils disent? Je plussoie. Le courant est directement passé. Et la vie passe également : on garde un œil les uns sur les autres, on s’appelle, on se donne des nouvelles, mais les bisettes qui claquent fort sur les joues dans un éclat de rire me manquent. 10 ans déjà que l’on n’a pas fait de joutes verbales, avec ou sans accent, en se regardant droit dans les mirettes…
Alors, aujourd’hui mardi 7 mai, je prends la route vers la Gaubretière, pour le Festival de la Roue Cool. Un festival qui a le mérite à la fois d’accueillir le public gratuitement pour un accès à la culture pour tous, et à la fois solidaire, puisque tous les bénéfices seront reversés à « Agir Contre la Maladie ». Hervé le van, Momi et moi même partons pour une semaine de vacances. Ah, les vacances, le farniente, les doigts de pieds en éventail… Bon, un jour peut-être ! 😀 Pour le moment, on vit. On arrive de bonne heure, pour aller boire le café, avec la crème de la Gaub’, ceux qui accueillent sympathiquement Hervé et la tribu pour la nuitée. Encore merci à eux pour leur gentillesse. 😉 Puis on part vers le site.
Il fait beau, il fait chaud. Et c’est d’un pas amusé et enthousiaste que je foule le sable de la Roue Cool, pour saluer Philippe Maindron, l’incroyable et adorable organisateur de cet évènement, et rejoindre aussitôt les astiaous du sud-ouest. Jolies retrouvailles que voilà sous les notes « fanfaronesques » et festives de « La 7ième ».
Désolé pour les Jacky Socios, moi, j’ai tout bien écouté vot’ set, mais Momi et son matériel photo étaient en pleine discussion au catering. Donc les photos ne commencent qu’au set de Sangria Gratuite…
Le décor est juste dingue, avec la Grande Roue d’un côté, et cette scène qui ferait rougir de plaisir les descendant de Gustave, avec Eiffela qui elle n’a rien à envier à son aïeule, du haut de ses 32 mètres parée de son habit de lumières. Quel n’est pas mon bonheur, les ripatons dans le sable, de réentendre « ma voisine », avec quelques poils simiesques en moins, quelques cicatrices en plus, mais toujours la banane… Comme une boucle bouclée.
Le public est avec eux, ça danse, ça chante, ça bouge… les sourires rivalisent avec les rires… les lumières font un bras de fer amical avec les confettis… Bonne année ! Comment ça non? Ah moi je suis parti en mode fiesta, je m’emballe, et je ne suis pas le seul quand je vois l’ambiance côté public. Mais vous non plus, vous n’avez pas changé… Ça fait un bien de fou de vous retrouver.
Alors que le changement de plateau est en route, que « La 7ième » anime le site, et que les gars de Sangria Gratuite sont au stand pour faire coucou à tous ceux qui viennent à leur rencontre, j’en profite pour prendre la température des festivaliers. Autant te dire, que c’est shooooooooooooooooow, ou chauuuuuuuuuuud, ou les deux, c’est comme tu veux ! Je reste quelques minutes devant la scène pour découvrir « Bonne Nuit ». Certainement pas assez pour satisfaire Momi qui n’a pas le temps de vraiment faire de photos. Mais pour se consoler si besoin est, on se retrouve tous autour d’un verre pour immortaliser cette soirée. C’est quelques heures plus tard, jalonnées d’une foultitude de rires, de jeux de mots, de gribouillis, de débats sur les sens et l’essence de la vie, que chacun part s’admirer l’intérieur des paupières pour un repos bien mérité. Clairement ou pas, cette soirée est immortalisée. 😀
Un énorme merci à Philippe Maindron, Maindron Production et toute son équipe, pour leur confiance, leur accueil et leur accompagnement incroyable. Évidemment, un non moins grand bravo pour la réussite de l’évènement qui laisse des paillettes dans les yeux. Comment ne pas remercier bien sûr David, Laurent, et Pascal, de me supporter encore après toutes ces années. Au plaisir de remettre ça. 😉 Ça me rappelle un très vieux tas de mots que j’avais assemblés il y a quelques années, pour former des phrases et ce qu’on pourrait appelé un texte qui commençait comme ça: « Sangria Gratuite, des antidépresseurs, sans passer par la case docteur ! […] Le bruit court que leurs compositions 100% naturelles créeraient une dépendance au bonheur ; et plus encore, certains docteurs es-déconne, notent la propagation de la Sangriattitude sur tout le territoire. Ils parlent d’un virus qui s’attaquerait aux atomes grincheux, au profit de l’expression du gène de « la joie de vivre » […] Les seuls effets secondaires de ce traitement pour le moins actif, sont des crampes aux zygomatiques, qui vont jusqu’à empêcher les sourires de s’effacer, et des fourmillements dans les jambes, de vouloir, redanser encore et encore avec eux. Les Sangria Gratuite peuvent êtres fiers de faire les cons, primés par le public ! ». C’est toujours d’actualité. 😀
3 heures de sommeil plus tard, il est déjà l’heure de se mettre en position verticale. Le petit déjeuner partagé avec plaisir avec mes hôtes, je dois reprendre le volant sans tarder pour rejoindre de nouvelles aventures… moins musicales, mais plus sportives, encore que, « il va y avoir du sport, mais moi j’reste tranquille… » 😉