Championnat d’Angleterre en classe M 2024

Et zou, Hervé le van est chargé, et toute la petite tribu avec sa bonne humeur est en route pour l’Angleterre. On part sous un beau ciel bleu. La météo anglaise est plus que prometteuse. C’est donc avec les tenues estivales que l’on commence notre périple.

C’est sans compter le passage en Normandie. Heureusement que Prévoyance est mère de sûreté : à notre arrivée à Dieppe, on sort les vestes de quart. Pluie, vent, et plus encore ! Heureusement un comité d’accueil très chaleureux nous invite pour un repas non moins convivial. On est reçu aux petits oignons Un énorme merci à nos hôtes pour cet excellent moment. Le ventre plein, on rejoint alors le terminal, et c’est parti pour une petite traversée de 5 heures. C’est nous qui sortons le soleil du lit. L’arrivée à Newhaven se fait au soleil levant.

Avec une concentration maximum pour la conduite à gauche, on arrive sans encombre au bord du plan d’eau de Datchet.

On est reçu comme des princes, face au château de Windsor. Un café à la main, on se dit bonjour. Momi et moi même sommes comme des petites souris. On ne connait personne ou presque. Non pas qu’on a peur de se faire mordre hein, mais on a presque peur de troubler les retrouvailles amicales.

Momi ne vient pas faire de photos. Encore dans des soucis dits « techniques » après une réparation de fortune dans la semaine, elle a déjà prévu de se caler dans le van pour se reposer et profiter du cadre en touriste. Ça ne dure pas plus d’une heure, où l’envie est plus forte que tout d’aérer le matériel… et d’essayer de trouver des solutions, pour réussir à shooter les petits bateaux malgré les pièces défectueuses au bout de son bras. Armée de son amie la rustine au poignet depuis plus d’un an, elle réinvente tous ses process pour réussir tant bien que mal à faire les clichés qui lui parlent. C’est un chouette défi. Moi, j’en profite pour faire connaissance avec quelques anglais interloqués par le matériel imposant de la donzelle. J’en apprends beaucoup sur les oiseaux du coin, notamment sur le milan, qui nous survole dignement. Les bergeronnettes jouent également le jeu, sans pudeur, en prenant leur bain juste à coté de nous.

Quant au championnat d’Angleterre de Classe M, tous les voyants sont au vert. Les 29 concurrents sont répartis en deux flottes. Et les courses s’enchainent sans aucun soucis, à partir du moment où le départ est validé. Le « General recall » semble être une ponctuation, au même titre que le « putain con » du sud-ouest. Les trois points de suspension sont représentés eux, par le survol des avions. Une fois ces postulats acquis, il ne nous reste plus qu’à profiter. La flotte est composée de 13 Grunge, autrement dit, presque la moitié des bateaux présents. On y trouve également, des F6, des Starkers, des Up, des Quarks, un Rogue Wave, et un Nunu (En prenant la prononciation anglaise, je pense qu’il s’agit en fait d’un Niouniou 😉 )?

Une magnifique journée soldée par 6 courses validées en toute courtoisie, avec majoritairement les jeux B. L’ambiance sur les berges a été bien bonne. Alors on ne se fait pas prier pour se retrouver joyeusement à la soirée barbecue.
On ne tarde pour autant pas à rejoindre le van… nos 3 petites heures de repos dans le Ferry sur 36h de trajet et régates ne nous auront clairement pas suffi pour veiller plus longtemps ce soir. C’est donc avec un splendide coucher de soleil qu’on se glisse dans les duvets…

Le réveil se passe tout en douceur. On n’est pas vrai vraiment passé à l’heure anglaise même si le manque de sommeil nous pousse jusque 6h… On lambine un tantinet avant que mon estomac crie : « famiiiiiiiiiiiiine » ! Alors là, le couperet tombe, il faut se redresser en position verticale pour se sustenter. Après une bonne douche, on profite des bords du plan d’eau avant que tout le monde n’arrive. Le milan se transforme en facteur, il doit livrer un colis, mais un autre milan semble vouloir lui piquer son butin… c’est fascinant.

Le brief est lancé à 9h15. Une tentative de départ est amorcée sur le mouillage d’hier. Mais c’est peine perdue, il faut déménager plus à gauche. La matinée passe très vite et le repas est lancé à 12h. Une pause d’une heure est annoncée. Coup de chance, j’ai eu le temps de préparer à manger juste avant que le grand Tom n’arrive au van. Taraudé par une migraine, il décide de se faire une sieste digestive avant de remettre le bateau à l’eau. De toutes manières, il a le temps, c’est la flotte B qui relance. Alors Momi et moi même laissons le grand Tom et Hervé en toute intimité, et ne revenons que 15 minutes plus tard pour les réveiller comme convenu. Tout va bien, tout est sous contrôle. Sauf que quand le grand Tom sort du camion, il voit ses copains de la flotte A naviguer… HEEEEIIIINNN? QUOOIIIIIIIIIIIII? Et oui, c’est la flotte A qui relançait, et non la B…. comme Ballot !!!

La course finie, tous les régatiers reprennent leur matériel, et repartent sur la zone d’hier… retour à la case départ, en ligne droite ou pas… 😀

Incroyable résultats que voilà : entre le premier et le 8ièm, il n’y a que 11 point d’écart sur 10 courses validées. Autant te dire que le match était serré, en jeux A aujourd’hui. Alors bravo à tous, avec une mention particulière évidemment pour le podium : 1. Darin Ballington (27pts); 2. Craig Richards (29pts); 3. Chris Harris (32pts). A noter que 4. Matteo Longhi, et 5. Peter Stollery finissent également à 32pts.

Sitôt les résultats proclamés, on reprend la route pour rejoindre le Ferry. A l’attente du passage à la douane, un vieux camion de l’armée américaine fait de l’œil à Hervé. La demoiselle du haut de ses 80 ans, en a sous le capot. Malheureusement, au moment où Hervé allait conclure, ils ont été séparé. Il faut dire que nous, cette fois, on est prèts à jouer des coudes pour avoir une place dans les sièges inclinables dans le Ferry et réussir cette fois à bien dormir. Alors on ne perd pas de temps dans les roucoulades.

Et cette fois, on y parvient. C’est donc plus que confortablement installés qu’on s’endort comme des bébés pour une nuit de … 5 heures.

En France, on sort le couteau pour couper le brouillard. Décidément, on aura eu les 4 saisons en un aller retour. On se réjouit tout de même : on n’a pas eu de neige ! A la première station service, on se permet un petit dèj digne de ce nom. Et quand on en repart, enfin, on aperçoit le ciel bleu. C’est d’ailleurs ainsi que se termine notre périple, comme il a commencé, sous un grand beau soleil.

Un énorme merci à tous ceux que nous avons croisé, pour leur gentillesse, leur bienveillance, et leur humour, vraiment. Be happy !!!

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