Le Motocultor 2022 à St Nolff

Pour moi, le Motocultor se résume à la soirée du jeudi. C’est pas que je ne veuille pas plus, mais je dois conjuguer entre le boulot et les vacances en famille dès demain…
Je ne te cache pas que je suis un peu seul aux manettes ce soir. Momi a laissé son cerveau à la maison. Elle m’a prévenu : ce soir, je profite, et je fais ce que je peux en photos, je ne suis pas capable de plus. C’est donc uniquement avec des photos de concerts que je vais te narrer cette soirée pure rock !
On se retrouve avec tous les copains à l’entrée du festival. Le temps de régler quelques soucis techniques, les portes s’ouvrent, nous laissant le temps de poser nos affaires à l’espace presse alors que le premier concert commence déjà !
Les festivités commencent donc avec un peu de retard, en compagnie The Wild Classical Music Ensemble venu tout droit de Belgique. Un projet initié en 2007 par Damien Magnette qui orchestre d’une main paternelle et amicale de sa batterie, cette formation punk rock regroupant des flamands et des wallons à l’énergie sauvage.

On enchaine ensuite sur la Massey Ferguscène avec les locaux The Blue Butter Pot, et je ne boude pas mon plaisir de les retrouver. Pour tout te dire, je crois que ce sont les derniers que j’ai dû voir en Décembre 2019, avant le saut dans le vide intersidéral dû au Covid. Alors oui, la boucle est bouclée, je suis pleinement heureux de les retrouver ici et maintenant.
Pas déçu d’un poil simiesque, j’ai au contraire la fourrure ébouriffée de bonheur. J’en veux encoooooooooooooore !
Ce duo initialement créé pour un seul concert en 2012, comptent aujourd’hui des centaines de dates. Ce n’est pas un hasard avec Ray à la guitare, et Oliv à la batterie : leur set généreusement rock, est un moment de partage provocant une épidémie de sourires, et de déhanchements.

Et juste pour info, si tu ne l’as pas déjà fait, donc chez ton disquaire préféré : leur dernier skeud Jewels & Glory (sorti en mai 2021 ) est juste une bombe à mettre dans toutes esgourdes ! Merci à Ray et Oliv 😉


Slift est une pure découverte pour moi. Un trio toulousain puissant proche du chaos nourri de multiples influences aux saveurs de heavy metal. Un bon moment assaisonné de headband qui donne envie d’y regoûter.

1000mods… Heu, ça se prononce comment les gars? Pourquoi, comment? Bah, comment te dire, je ne parle pas grec, mais mon petit doigt m’explique : ce groupe est natif de Chiliomodi, en Grèce justement. Et comment dit on 1000 en grec? Je te le donne dans le mille 🙂 : « chillia ». Le clin de nyeux est alors trouvé, « jeu de mots, 100 francs dans le nourrain » aurait dit maitre Capello… 😉
Du doom metal en veux tu en voilà ! Les basses résonnent, et nous envoutent et nous hypnotisent : une belle démonstration de Stoner rock !

Clutch, ces américains qui ont plus de 30 ans de métier, la création du groupe étant 1990, n’ont plus rien à prouver. La scène est rodée et pour autant instinctive et sauvage. Le front man Neil Fallon et son sourire ne laissent pas le doute s’installer : ils sont heureux d’être là, et le public leur rend bien. Superbe set !!!

Ce n’est plus une découverte pour moi The Inspector Cluzo. Ce duo du sud-ouest est sur scène comme à la ferme : il donne tout, il ne rechigne pas à la tâche, et se livre physiquement et humainement. Depuis 10 ans, ils ont trouvé leur équilibre entre leur activité d’éleveur d’oies dans leur exploitation landaise et la scène. Il en ressort une scène très énergique et épurée. Tout laisse à penser qu’ils sont dans leur quotidien comme sur scène : engagés ! Encore un très bon moment rock !

Comme tous les copains, on attend ce moment impatiemment : The Libertines, avec évidemment la présence de Peter Doherty figure emblématique du groupe punk-rock britanique. Les photographes se pressent à l’entrée de la fosse. La bonne humeur masque le stress de ne pas se planter : l’instant sera court pour immortaliser ce set. Trop nombreux, nous seront obligés de travailler sur un seul morceau.
Quand c’est au tour de Momi d’y aller, je rentre en apnée. Le son est bon, mais la scène est incroyablement calme. Heureusement me diras tu? Chacun est à sa place, sur scène comme dans le crash-pit. Un moment suspendu. Une fois sorti dans le public, je reste à profiter pour de vrai cette fois de ce concert.

Stoooooooooooooop, on arrête tout, et on respire : les Triggerfinger s’apprêtent à investir la Massey Ferguscène, et ça, c’est le moment que moi j’attends. Un trio belge qui ce soir a une composition particulière, Monsieur Paul étant remplacé ponctuellement par Geoffrey Burton. Je les ai croisés cette après-midi, et je t’assure qu’ils sont en forme. Arrivés ce matin même, ils repartiront dès ce soir pour la Belgique sans avoir eu le temps de manger une huitre, et sont donc vraiment motivés pour profiter ce soir de rencontrer une fois de plus les bretons. C’est un public qu’ils commencent à bien connaitre, et qu’ils ont plaisir à retrouver. Ça tombe bien, nous aussi !
La « période Covid » n’a rien entaché à leur envie de partager leur musique, bien au contraire. Passé le moment angoissant où tout semble s’effondrer et où l’on ne sait pas où l’on va, chacun l’a vécu différemment, entre travail de projet personnel et repos à outrance en mode petit déjeuner à 16h : le retour aux concerts n’est que meilleur.
Comme à son habitude, le groupe arbore un dress-code dandy rock qui plante le décor. Généreux sur scène comme dans la vie, les photographes sont invités à assister tout le set en fosse, et j’en profite à fond. Je fais le plein de bon son rock, et me régale d’une scène énergique qui déborde jusqu’à toucher le dernier festivalier de la buvette au fond du site. La prestance de Ruben dans ses souliers étincelants et la folie potache de Mario embarquent jusqu’au plus sceptique. Geoffrey ne démérite pas. La mayonnaise est prise, et on voudrait que ça s’arrête jamais. Un ÉNORME MERCI et GIGANTESQUE BRAVO pour ce moment hors du commun. J’espère à très vite…. 😉


Les suèdois The Hives enchainent sur la Dave Mustage. Pelle Almqvist pas fâché avec l’autodérision joue avec le public, arborant le fameux complet noir et blanc emblématique du groupe. C’est un excellent moment de partage chargé d’un excellent son garage punk. Je ne suis pas déçu, bien au contraire, j’adore !

La fin est proche. Ko Ko Mo venu de Nantes investit la Massey Ferguscène dans des lumières intimistes comme à leur habitude. Tout droit tirée des années 60, sans doute un clin d’œil à James Kokomo (un guitariste de blues américain ), Warren Mutton au chant et à la guitare arbore une tenue enluminée en charmante désuétude. Pour autant le son est assurément moderne, au multiples influence traduit dans un bon rock hard blues psychédélique. Tous les ingrédients sont là pour finir impeccablement cette soirée.


Alors que dire de cette soirée?
Je n’ai malheureusement pas réussi à aller sur la Suppositor Stage. Une prochaine fois ailleurs? La soirée était déjà très dense. Mais oui je peux mieux faire, avec une Momi en meilleure forme. Pour autant, elle revient à la maison un peu apaisée après cette excellente soirée lâcher prise.
L’accueil par l’organisation était très convivial, et la rencontre avec les Triggerfinger pour ainsi dire parfaite : encore merci à Ruben, Mario et leur staff pour ce moment drolatiquement instructif. Merci également à Oliv pour ces quelques minutes accordées autour d’une table : la prochaine fois, on prend RV !
J’ai adoré les festivaliers du plus déjanté au plus conventionnel, avec comme point commun, le plaisir d’être là, tous ensemble, dans un vrai respect.
Alors merci à tous, pour cette soirée très intense, mais qui fait que l’on se sent en vie !


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