Parfois, l’œil droit refuse de s’ouvrir et laisse l’œil gauche faire tout le boulot au réveil. C’est un peu comme dans un couple, où c’est toujours le même qui achète le pain quand il pleut, où qui se tape la litière du chat! C’est totalement équitable, l’autre se fade la corvée du canapé, pour tester s’il est toujours moelleux et déterminer à quel moment il faudra le changer. Le rôle est important, ça détermine le budget du foyer, et il est parfois pris très au sérieux, voire trop…
Ce matin, puisqu’il faut toujours une exception pour confirmer la règle, les deux mirettes s’écarquillent d’un même battement de paupières en mode chabadabada à 4 heures du mat’! Non pas que je sois super heureux de partir au job, hein, mais tout mon barda est prêt à être chargé dans la voiture, et ça sent bon l’escapade loin du bitume.
La matinée passe vite, mon esprit est ailleurs. Je dépointe et mange un Starsky pour sauter dans mon bolide et poursuivre mon besoin de grands horizons. Hutch alias Momi déconnecte son bigo avec un sourire non dissimulé. C’est bon, on est en mode lâcher prise. Pas de Hughy les bons tuyaux aujourd’hui, juste Momi qui a essayé de lire les prèv’.
On se poste tout d’abord sur la côte sauvage. Le décor est magnifique, comme d’hab. Mais point de barbus cagoulés à la baille. Je tiens à préciser que je n’ai rien contre la barbe ni contre les cagoules. Moi aussi quand j’étais petit, mes parents m’ont obligé à en porter avec un magnifique sous pull qui te dresse les cheveux quand tu le retires… moi aussi quand j’étais petit j’ai eu la barbe… ah non, je m’égare.
C’est à ce moment que la marmotte, elle met le chocolat dans le papier d’alu… et que je mets le cap sur les grandes plages.
Les lumières sont incertaines. Je suis un peu déçu, mais des poils de barbe frétillent autour de moi. Les cagoules ne demandent qu’à couvrir les crinières de ces mordus qui gesticulent pour s’échauffer. OK, je reste! Oui, note bien que je suis aussi influençable que certains soirs pour un godet entre amis, erf, shame on me, ou pas! En attendant, je suis assez fier du choix de Momi pour ce spot: le RV avec les vagues est validé!
Les séries deviennent moins intéressantes et plus rares. Mes arpions deviennent de plus en plus froids et moins vivants. Il est l’heure pour moi de prendre la poudre d’escampette. Retour à la casba pour aller se dégourdir les gambettes et courir un chouia. Le reste de la journée se résume à du cocooning, un pied en l’air en phase de décès et l’autre en éventail, avec un bon bouquin.
Réveil! Yes, j’ai fait une grasse mat’: il est 6h30, merveilleux! Une partie de mon matos est resté dans l’auto. Je remets en ordre le reste pour repartir voir l’eau s’agiter! Enjoy!!!
Je passe à la boulangerie, pour l’un de mes pêchers mignons, du bon pain frais. Une fois sorti de la voix expresse, je fulmine. Je suis derrière une Avalon grise. A bien y réfléchir, le fait qu’elle soit grise n’est pas important. Tu me diras, le fait que ce soit une Toyota de plus est une Avalon, on s’en fout aussi. Mais alors, le fait qu’elle soit conduite par une personne dite d’un certain âge, voire d’un âge certain… aaaaaargh… C’est dans un virage que je réussis à voir le haut de sa perruque blanche frisée dans son rétro. Avant ça, je ne voyais personne dedans, ce qui j’avoue me rendais un poil dubitatif sur l’existence de Casper le fantôme (ou d’Antoine, mais ça, c’est une private joke). Pour de vrai, pour ralentir autrement dit aller moins vite si jamais une vache suicidaire voulait traverser la route, son seul recours serait la marche arrière. Gast, je suis à deux doigts de bouffer mon volant, mais la ligne blanche finit par se transformer en discontinue, et me libère de cette ancienne dame qui a le temps de cueillir des pâquerettes tout en ayant une patte sur la pédale qui est censée être conçue pour l’accélération. Ni une ni deux, je jette un oeil sur l’heure… c’est un peu tendu pour la marée, mais ça joue! Erreur! C’est sans compter les troupeaux de cyclistes. Tu sais, ces groupes essentiellement constitués de garçons, et qui roulent à 3 ou 4 de fronts en se racontant les bonnes blagues de la semaine passée. Tu crois que le dernier quand il a regardé par dessus son épaule, t’a vu et va demander à ses potes de se ranger en file pour te laisser passer. Mais non, en fait, c’est juste un réflexe pour marquer son territoire, comme un chien qui fait pipi sur le coin d’un mur: c’est qui le patron? La seule envie qui me vient, est de faire un strike. Mais je reste zen. Je tourne à droite, et trouve le parking de la plage, enfin!
Il y a déjà du monde à l’eau. Il fait grand beau, et grand froid aussi. Je descends sur la plage et observe. Il y a au moins 4 pics de 4/5 bonhommes chacun. L e premier est top en terme de lumières, mais je n’accroche pas avec garçons dans la place. Le second est un peu moins bon en lumière, mais par contre ça déchire, y a du niveau. Le 3ièm, est un mélange des deux: du très bon niveau côtoie des novices, avec des lumières écrasées. Je me déplace, et me positionne entre le second et le troisième. J’abandonne le 4ièm. C’est parti! Ça commence doucement dans l’eau. Mais sur la plage, les boards arrivent par deux, parce que entre potes c’est toujours mieux. Les pics se remplissent. Les séries deviennent de plus en plus intéressantes, même si les vagues ferment, dommage pour les tubes. Je profite d’une chouette session dans un cadre baigné de lumières. Waouh, enfin un vrai soleil pour shooter du surf!
Des promeneurs, des cavaliers, des surfeurs, des oiseaux, des photographes, des ducks, des turtles, oups, je divague: VAGUE! 😀 On se dit bonjour, on est juste contents d’être là. Certains abordent Momi pour échanger quelques mots, faire les présentations. Tout va bien.
J’en profite donc pour laisser enfin une photo de Momi( si si c’est elle!), puisqu’il semblerait que ce soit important pour certains usagers du net de savoir à quoi ressemble la Momiflette. Bah oui, forcément, la qualité d’une photo tient essentiellement au physique du ou de la photographe, c’est bien connu. Et comme je suis de nature jaloux, je t’en mets une de moi aussi, na!
Et la marée me rappelle que c’est l’heure de manger. Oui oui, il parait que ça se fait! Les séries intéressantes se font plus rares. Alors je m’accorde une pause. Je retourne à la voiture, et prends ma collation salvatrice. L’étale joue en ma faveur. Je prends la direction de la côte sauvage. Je reste bouche bée: je suis dans le monde des Bisounours! Par jeu de réfraction et réflexion du soleil, des tout mimis arc-en-ciel recouvrent les vagues. J’ai bien cherché, mais je n’ai pas trouvé de licornes à paillettes, mais le spectacle est tout aussi magique. Je profite pour faire une petite nanade digestive avant de revenir sur mes pas. Normalement, il devrait y avoir du monde à l’eau! Ouais, mais pas trop en fait. Les gars échangent, essaient, se regroupent, se séparent, mais personne ne trouve réellement la clé. Pourtant c’est de la pure lumière de folie qui me nargue. Je reste un peu, et joue la montre. Je ne dois pas être en retard ce soir à la maison.
Je quitte les lieux en courant… je suis dans le même état quand je regarde ma montre en arrivant à la fin d’un entrainement quand je me fixe un objectif de chrono! Mais nooooooooooon, je croyais que ça glissait crême! Je me sentait bien dans mes shoes, là. Tranquile même, j’avais de la marge. Alors que s’est il passé? Ne sommes nous pas envahis par les extra-terrestres ou un truc du genre? AH mais j’y suis: la mamie de ce matin n’était autre qu’un individu d’un monde parallèle qui est revenue pour se venger! Hum, c’est mal, c’est très mal! Zou, en voiture et c’est parti… mon Kiki! Le retour se fait avec Triggerfinger dans les enceintes histoire d’oublier les nombreux ralentissements pour quitter la presqu’ile, et rester zen. Et bim, the winner is… Kiki! Parfaitement à l’heure, histoire de clôturer en beauté ce WE génialissime.
Bravo à tout ceux et celles qui sont allés à l’eau. Et merci à tout ceux et celles que j’ai croisé et qui ont très gentiment échangé sous le soleil.
Et n’oublie pas que si ça te plait, tu peux partager ce report avec tes amis, hein! 😉