La neige en Suisse, Février 2015

Il faut que je vérifie si la neige en Suisse est aussi chaude que la mer en Bretagne! C’est décidé, je fais le grand saut, je paye de ma personne, je pars à l’aventure.

Aventure n’est pas mal à propos, bien au contraire. Je prends possession de ma chambre au pied de l’aérogare à 17h, la veille du départ. Momi me demande: « alors prêt pour le grand saut? ». Je prends ça pour un défi, et je m’élance du haut de la mezzanine, youhouuuuuuuuu! Je tiens à préciser avant de recevoir des plaintes, qu’aucun Kiki n’a été maltraité au cours de cette prise.

Le grand saut?

Le grand saut?

Note pour plus tard, Momi, « évite ce genre d’expression, ou alors, prends le temps de préciser que c’est une image! ». Oui, moi, je suis prêt, mais ma guibolle après réception, un peu moins, pfffffff.

Bref. Une bonne petite nuit de sommeil plus tard, je me trouve en salle d’embarquement à 7h, un œil fermé, et l’autre, pas ouvert. C’est donc tous les sens aux aguets, moins un, que j’attends l’appel. Mon odorat mis à mal par un café dans lequel trempe mon appendice nasal, le toucher peu utile, c’est l’ouïe qui malgré moi m’informe du retard d’une demie heure de notre avion.
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Mon voisin à la voie tonitruante me fait entrouvrir un œil et découvrir le lever du jour. Si on embarque avec 1/2 heure de retard comme annoncé, l’aventure commence réellement à la fermeture des portes. Une fois en huis clos, le chauffage monté, la responsable de cabine nous explique calmement: « pour causes d’intempéries sur Genève, nous ne pouvons décoller avant midi. » Heuuuuuuuuuu, mais il est 9h30 là, on devait décoller à 9h ». On se regarde, on de dévisage, on se questionne, et on se résigne.
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A 10h10, revirement de situation, on décolle dans 10 minutes. A peine le temps de rentrer nos effets personnels, les réacteurs vrombissants, on prend l’air!
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L’arrivée au dessus du geyser de la baleine du lac Léman (alias le lac du capitaine Cédric-tout-nu) est impressionnant. Effectivement, il y a des intempéries, mais ce ne sont pas embruns d’eau de mer qui nous fouettent, mais de la neige à foison! On prend nos appartements, on mange, on fait la sieste, et on part à la découverte de la neige suisse: battaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaille!!! 😀

Au réveil le lendemain matin, la vue de la chambre n’est pas pourrie. La neige est encore bien tombée cette nuit.
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Après quelques petits noirs absorbés, je me dirige vers la patinoire de Malley, à Lausanne. La patinoire en plein air est vide, rien que pour nous! Bon, je n’ai pas tenté de triple axel à cause d’une petite neige déposée dans les virages qui accrochait un peu sous les lames… C’est à cause de Momiflette ça encore. Je me souviens bien de son « prêt pour le grand saut », et ma gambette aussi. Alors méfiance, je me contente d’un double, mouahaha. Pour le fun, on passe dans la patinoire intérieure, tout aussi pleine de vide. C’est juste impressionnant, et bien jouissif.

Et maintenant, on va voir la neige??? Bon, OK, on en a vu, mais je veux voir le vraie neige de la vraie montagne moi. Pour ça, on prend l’auto jusqu’à Aigle; là, on traverse un village très tranquille suivant les dires d’un mini boy, pour y prendre le train. Je me fait prendre par le charme pittoresque dès le départ: le train circule dans les rues du dit village, obligeant les voitures à s’arrêter sur son passage, pour filer ensuite dans les montagnes. Je suis super fan.

L’arrivée aux Diablerets est juste magique. De la neige en veux tu en voilà. C’est tranquilou bilou, entre deux boules de neige lancées qu’on se dirige vers le télésiège. Et c’est parti pour une descente en luge rapide (excuse moi du peu) de 7 kilomètres sur un dénivelé de plus de 500 mètres.

Tu imagines bien que moi, petit estomac sur pattes, je ne suis pas mécontent de me réfugier dans un chalet-restaurant, pour me régaler d’une énorme croute au fromage. En guise de repos dinatoire, on s’offre une petite récrée près de la gare.

Pendant que mes compagnons d’aventure profitent de la descente vers la vallée  pour s’admirer l’intérieur de paupières, moi, je me régale de paysages splendides avec la lumière du soleil déclinant. Ma patte folle me fait moins souffrir. Serait ce l’effet du vertige avec des vues plongeantes qui monopolisent toute mon attention, ou l’engourdissement dû au froid?

Chaque jour apporte ses joies: on revient sur la patinoire en plein air de Malley. Cette fois, le soir, le ventre remplit d’une pizza mangée au restaurant du complexe. On assiste à un entrainement de hockey féminin. On en repart chargé d’une crosse, enfin, d’une canne… bref d’un bâton quoi! Ne ris pas, c’est un très court résumé de mon appel téléphonique à la compagnie aérienne, pour enregistrer ce supplément de bagage. Il semblerait que l’opératrice ne soit pas experte en sport, voire un tantinet ignare. Au bout d’une demie heure d’explication, je pense, du moins j’espère, qu’elle a compris de quoi je parle.

Le dernier soir avant le retour, mes hôtes m’offrent un repas de crêpes en famille, comme pour reprendre mes petites habitudes bretonnes. La soirée tout comme le repas est un régal.

Je déteste les départs. Non je ne pleure pas, namého, j’ai une poussière dans l’œil. J’essaie de penser à autre chose… et pourquoi pas à mon prochain séjour par ici?
En attendant, je profite de mon périple jusqu’au bout, et me permet une visite en compagnie du commandant de bord de la cabine de pilotage de l’A321. Comment dit on? Ah oui, c’est ça: LA CLAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAASSE!!!

La crosse enfin récupérée aux objets spéciaux après facilement 1/2 heure d’attente, je rentre à la maison, avec heureusement des fortes douleurs dans la jambe qui me tiennent éveillé tout le reste du trajet en voiture. Non, parce que sinon, on se tape la honte, hein, de s’endormir comme ça, la bouche ouverte: merci à toi, donc, MA douleur.
Deux jours plus tard, je panse ma nostalgie avec une croute au fromage maison. Elle est très bonne, mais pas autant que celle dégustée sur place. C’est sûr, il faudra que j’y retourne!
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Bon alors, le bilan? Du bonheur, du rire, de l’admiration, des découvertes… et une neige au moins pas moins chaude que notre mer bretonne et presque aussi mouillée. La Bretagne et la Suisse sont fait pour s’entendre!

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