Tout commence le 09 janvier 2024. Les SMS et coups de téléphones vont de bon train. Les bisettes et les câlins ne sont pas en reste. Bonne année !!! Au milieu de toutes ces accolades plus ou moins alcoolisées et ces smileys plus ou moins sensés, je reçois quelques lignes plus dignes: « Très bonne année 2024. […] Tel moi quand tu auras du temps j’ai un festival à te proposer ».
Comme je suis un bonhomme, j’lui réponds évidemment : « Heu, c’est quoi, qui, quand, où? Nan, parce que j’ai une famille aussi, faudrait que je sois de temps à autre à la maison. ». Et 6 jours plus tard, sans aucune volonté face à un projet entre potes autour de la musique et de la photo, je donne mon accord.
Une demie année plus tard, nous sommes au pied du mur. Je mets pour la première fois les pieds sur le Festival de la Nuit des Étoiles de Tréflez, pour sa 6ième édition, programmé tous les deux ans. Je fais mes premiers pas un peu fébrilement, enveloppé dans ma timidité légendaire, en tenant fort la main de Momiflette qui n’en mène pas plus large… jusqu’au moment où elle rencontre une autre princesse ! De là, on se sent comme à la maison. Sans vouloir balancer, mais je ne vais pas me priver non plus, ce n’est pas la donzelle Momi (en mode, ce sont les filles qui vont tout le temps aux toilettes hein hein hein heiiiiiiiiiiiiiiiiiin…), mais un copain dont je tairai le nom par solidarité (ou pas, parce que bon… si tu me lis, t’as des billets dans tes poches???) qui a fait plus que découvrir les cabinets d’aisance, n’est-ce pas : il nous a immortalisé le moment, et je t’autorise désormais à le nommer Gaston Lagaff pour garder son anonymat. 200-56+13 mercis donc, Patrik, que je ne nommerai pas ! Oups.
Pour cette édition sur 3 jours, je n’ai pas pu venir pour la soirée du jeudi, ce n’est donc que vendredi que tout commence pour moi.
A 18h, c’est Joseph Kamel qui foule en premier la scène de la Nuit des Étoiles. Après avoir sorti des Singles en 2020, cette année 2024 marque pour lui la sortie de son premier album studio. Ce passionné de musique depuis son plus jeune âge qui a commencé à jouer de l’oud avant de se mettre à la guitare, en passant par la MAO, ne se contente pas d’interpréter, mais bien au contraire de d’écrire et composer ses propres morceaux : c’est en quelques sorte le couteau suisse franco-égyptien, vois la richesse de ce métissage. Personnellement, moi, je l’ai découvert avec sa collaboration avec Julien Doré sur « Beau ». Je passe un bon moment, comme à une rentrée des classes quand on vient de déménager, et qu’on est super bien accueilli : entre timidité et réconfort, on comprend rapidement qu’on va bien s’entendre.
A 19h30, c’est Nuit Incolore qui joue.
S’en suivent les 47Ter. Quand je vois les site, je me dis que je suis certainement sorti du coma il y a peu de temps. Pour le coup, les fans sont déjà très très chauds. Des pancartes en veux-tu, en voilà. J’avoue ne pas passer beaucoup de temps sur les chaînes Youtube. Il me manque donc… un maillon. Mais je découvre ici sur cette scène de Tréflez, une très belle énergie, pleine de sourires et messages positifs. Si j’entends une base bien fondée de rap, ils assument pour autant les nombreux genres musicaux explorés depuis leurs débuts, c’est à dire à peu près tous sauf le reggae et le jazz. Joli dynamisme souriant !
Il est 22h45. On n’est pas fatiguééééééé ! Et même si on l’était, Claudio Capéo est là pour nous faire chanter et trémousser. Il nous prend chacun par la main, et nous emmène dans son voyage musical. Lui et sa bande nous accueille dans leur univers, comme un bœuf d’après repas tard dans la nuit entre potes. Quelle dose d’humanité, quel bonheur, quel partage… Le show ne s’arrête pas, et pourtant, il va à la rencontre de ses fans, dispensant ses messages positifs agrémentés de sourires, autographes, et selfies. Oui, je sais, sur la base, ce n’est pas ma cam, mais pour ne pas se mentir, j’ai vraiment kiffé ce set, et je n’ai pas vu passer le temps, au point d’être surpris au moment du salut final.
Ofenbach clôt la soirée. La fête bat son plein. Personne ne compte laisser sa part. La discothèque à ciel ouvert est un succès. Comment ça, on n’est pas Ibiza? Ah? j’y ai cru un instant !
Et comme il n’y a pas de festival sans festivaliers, regarde donc par là, tu t’y verras peut être… Le site est soigné, les espaces VIP et partenaires sont aux petits oignons, et la plateforme PMR n’a rien à envier aux plus grands festivals, le tout encadré par une sécu et des bénévoles au top pour assurer une ambiance bon enfant et familiale.
Chacun rentre chez soi, au camping ou en hébergement, c’est selon. Pour nous, c’est hébergement atypique en roulotte au milieu de la campagne. La soirée se termine au petit matin, juste avant le lever du soleil. C’est donc avec un peu difficilement que les paupières finissent par réussir à se soulever, à temps pour aller manger sur site.
Mais avant, je ne résiste à aller prendre des nouvelles des festivaliers campeurs. Je les découvre en plein réveil, au petit dèj apéro. Les sourires sont déjà, ou encore là. La journée s’annonce bien.
Un groupe d’enfants arrivent, impatients de monter sur scène, avec la Petite Culotte. C’est d’ailleurs qui eux qui ouvrent la soirée. « C’était Loliiiiiiiiiiii, c’était Loli, c’était Lolo, c’était Lolaaaaa… » Non, ne me remercie pas, je sais que tu vas chantonner un moment cet air qui reste bien en tête. Il s’agit en fait d’une adaptation d’un ancien morceau écrit par Jean Simeoni il y a plus de 40 ans, et que le trentenaire a dépoussiéré pour faire danser la France en 2023… et ça continue…
C’est donc ainsi que commence cette belle soirée de fiesta. De reprises, en titres écrits/composés, la Corse rencontre la Bretagne, et le mélange est savoureux. Les enfants d’une école de Tréflez qui ont travaillé un morceau, ne boudent pas leur plaisir de partager cette scène festive, agrémentée de quelques messages…
Santa? J’connais pô ! Par contre, Hyphen Hyphen, oui. Je reconnais malgré tout quelques morceaux entendus à la radio, « Pop Corn Salé », ou « Recommence moi », pour le reste, je découvre. Il y a une communion incroyable entre Santa et son public. De simples clins d’œil en descente en fosse, jusque dans le public pour chanter du haut de la régie, elle est avec ses fans à 200 %, et ils le lui rendent bien.
On pourrait souffler les bougies pour les 25 ans de scène de Superbus. Franchement, ça en représente des petits et grands morceaux de vie jalonnés par des airs pop rock… Certains dans le public n’étaient même pas nés. Jennifer Ayache semble s’en amuser, et c’est tant mieux. Gageons, que quelques bulles de savon resteront dans leur vie, à ces nouvelles générations. En tous cas, sur le site, il n’y a aucun fossé intergénérationnel, et c’est d’une seule voix que le public chante.
Alors là, c’est notre fosse à Momi et moi. Alors qu’on s’est réparti dans l’équipe qui faisait quoi pour essayer de couvrir le maximum du festival, Momi a réservé d’emblée ce créneau. Ça commence à faire quelques années que je ne les ai pas vu non plus. Oh merde, sans doute que ma pilosité simiesque a même commencé à virer au poivre-sel depuis… Peut-être même que que je commence à avoir une tonsure sans que je ne le vois? Ah mais oui, soyons clairs, on change avec le temps, et pas que physiquement. On évolue, le monde dans lequel on évolue aussi, on s’y adapte (ou pas), et c’est tant mieux, non? Nan, parce que quand je te dis que ça fait longtemps, ça fait… vraiment longtemps. Pour te donner un ordre d’idée, je ne connais que leur scène avec Vincent l’Hour (parti en 2018), et Ludo Berrou (parti en 2023). C’est donc avec une certaine impatience que j’attends de redécouvrir ce nouveau collectif.
Même scène, deux ambiance. Alors que les set précédents fédéraient le public dans des karaokés géants, avec Merzhin, on se retrouve à se regarder soi-même, avec des textes qui poussent à la prise de conscience, ou du moins au niveau d’un festival, à la réflexion (si le ballon ne passe pas déjà dans le rouge), appuyé par un son rock puissant. Mais, ce n’est pas une surprise non plus quand on suit un peu leur discographie, c’est un tournant amorcé depuis plusieurs années, dont ce skeud et cette tournée « Marche et (c)rêve » sont un point fort, si ce n’est un aboutissement.
Je me dis, que mon gamin, quand il se levait le matin après un bonne nuit, le visage tout bouffi, les cheveux ébouriffés, et qu’il venait se coller à moi avec son doudou, en trainant sa couverture, les deux pieds dans sa queue de sirène, je trouvais ça tellement mignon… Je peux te dire que s’il fait ça à sa copine, y a de fortes chance pour que ce soit spontanément son exe… surtout si je lui montre toutes les vidéos et photos souvenirs de toutes les conneries qu’il a osé faire plus jeune, déguisements, sketches, cascades… du dossier je te dis, j’ai un vrai… dossier. Bon, je te rassure, comme toi, comme moi, comme les artistes, il a évolué, il est passé à autre chose. C’est rangé dans un tiroir, on l’évoque de temps à autre parce que ça fait partie de son histoire, mais pour autant on ne le ressort pas à chaque repas de famille, parce que depuis il a fait d’autres choses qui reflète ce qu’il est actuellement.
Alors même si je reprends le train un peu en marche, je suis bien contente de les retrouver, eux et leur son bien à eux ! Un bon moment de pur rock.
Martin Solveig, ses deux écrans, sa table de mixage, ses fumées, ses confettis… un vrai grand show conclut cette soirée. Perso j’ai adoré la reprise de Push-up des Creeds, mais pas que.
Voilà, c’est presque fini, non sans partager avec toi évidemment quelques trombines et moments figés de cette aventure. Je retiens de ce WE, un festival de taille humaine, avec la place pour une sortie familiale, beaucoup de sourires partagés, un baby-boom de smartphone exponentielle… Quand j’ai commencé la photo de concert/festival, quand les bras se levaient, c’étaient pour faire les cornes, applaudir, ou lever son verre de bière, tout en regardant et profitant de la scène. Aujourd’hui à presque chaque bout de bras est greffé un smartphone, qui aimante le regard. Je ne critique pas, attention, mais pour autant, je ne comprends vraiment pas ce changement, de vivre du live différé. Ceci dit, c’est donc que parfois c’est le public qui évolue… Chiche de tous revenir en arrière, de laisser les bigos dans les sacs et d’être à 200% avec les artistes en les regardants dans les yeux et tapant des deux mains?
Allez, chacun est libre de vivre son moment, moi je me suis régalé. Merci pour tous vos sourires, vos échanges, le bonheur partagé, vos délires sucrés ou salés :), avec une mention particulière pour le Pop Corn géant qui nous a tous marqué !
J’espère que tu es resté jusqu’à la fin pour voir le chouette feu d’artifice, hein!
Au plaisir de te recroiser, toi de l’orga qui a fait une réussite de cette 6ième édition, toi des bénévoles qui a assuré un service optimum avec le sourire, toi de la sécu qui a partagé nos délires tout en gardant la rigueur du job, toi des artistes/team qui a joué le jeu du show et de la com’ pour que je puisse te raconter ce que j’ai ressenti, toi de ceux qui me supporte encore et encore tout autant que Momi…
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Bravo merci pour le clin d’œil