Jeudi 29 juillet, je suis excité comme une puce de cirque, de celles qui sautent partout, mais qui ne font pas les fières avant de rentrer en scène. J’ai RV à 17h pour une première rencontre amuZicale. Je suis un peu perdu, avec une infrastructure quasi identique à l’édition 2011 en ce qui concerne le terrain de jeu du public. A peine un ripaton en backstage, je rejoins l’espace interview un peu en avance pour découvrir 4 garçons ma foi bien sympatoches! Allez là, c’est parti pour 4 jours de fiesta! Mon optimisme est mis à mal en moins de deux minutes. J’apprends que Momi ne bossera pas avant 21h15. La messe est dite, l’orga du festival a beau essayer d’arrondir les angles avec la prod’, les photographes ne seront pas admis en fosse ni même sur le site pour le premier set. Moi qui me faisais une joie de commencer par une découverte, je me rappelle d’un coup que ce milieu n’est pas ce que l’on fait de mieux en terme de liberté d’expression… Tant pis, Momi rumine, moi, je me projette déjà sur la véritable ouverture de ces soirées concert avec Asaf Avidan. Les copains arrivent les uns après les autres. Tous ne viendront pas, mais personne ne boude le plaisir de se retrouver là, enfin! Finalement le temps passe assez vite, dans une ambiance pour le coup festive. Il est 21h, youpi, on rentre enfin dans l’arène! Je ne peux pas expliquer cette joie intérieure de renouer avec la fosse et le live. Les lumières commencent à décliner quand le jeune quarantenaire rayonnant rentre sur scène. Son sourire est lumineux, son public est acquis. J’ai l’impression d’un grand repas de famille. Très vite quelques soucis techniques de son s’invitent sur scène. Plutôt que d’en faire des ennemis, après avoir tenté de les garder en cuisine, Asaf Avidan les invitent dans le canapé, et réinventent le set. Avec un calme incroyable, il attaque un unplugged sur le bord de la terrasse, accompagné de ses deux petits chiens. Il ne manque plus que le brasero et une bonne bouteille… On sent toute la force de cet artiste à s’adapter et à partager avec le public au sens noble du terme. Ce n’est pas la première fois que je le croise, mais vraiment, j’ai beaucoup de respect pour cet artiste qui quoiqu’il arrive, fait son job à 200%. Merci à lui, quel bon moment.
Au tour de Last Train d’enflammer le site de Malestroit. Pour ce quator, ce n’est pas la première date de reprise, ils ont déjà fait quelques festivals et même une salle. On les sent heureux d’être là, de recaler leurs habitudes de dates estivales. Cet arrêt sur image pour cause de Covid a été finalement productive pour eux, entre repos, écriture de nouveaux textes, et même un diplôme de cuisine pour l’un d’entre eux. Clairement le quator alsacien semble très soudé pour retrouver ensemble les plaisirs de la scène rock. Quel bonheur!!!
Parce que c’est un véritable plaisir de tous se retrouver, je ne résiste pas à laisser ici quelques clichés d’ambiance: peut être vas tu t’y voir?
C’est un poil simiesque déroutant, que de se rendre compte que c’est déjà l’heure de rentrer à la maison… c’est sans doute la faute à… 😀 ‘fin, c’est pas bien grave, il reste 3 jours de marathon! Allez, dodo time, de la bonne zique plein les esgourdes, un large sourire de retrouver tout ça. Cette nuit, les rêves sont nombreux! Vendredi, après une petite remise en état du matos, je reviens de bonne heure du côté de la tente presse pour une nouvelle rencontre. Comment t’expliquer ce bonheur de retrouver ces rituels synonymes d’échanges très humains? Je n’ai pas les mots. Je savoure! Une fois encore, j’apprends quelques minutes plus tard que ce soir, il n’y aura accès qu’à 2 sets, le troisième n’ayant convié que ses amis et leurs smartphones. Bon, c’est la faute à…? Ouaiiiiiiiiiiiiiiis, forcément! Bon, qu’ils restent avec leurs copains et leurs forêts d’écrans, tant pis pour ce qui aurait pu être une découverte. Moi perso, je préfère de loin un set avec des mains en l’air en communion avec l’artiste. C’est ainsi que Joy.D lance cette deuxième soirée. Je l’ai déjà vue sur scène à plusieurs reprises avec son ancien projet, les Sunvizors. Ce projet « solo », de Joy.D avait été initié avant la trêve du Covid, après le départ du guitariste. Après avoir un peu tourné en rond au début du confinement, l’envie est vite revenue de faire avancer le projet qui embarque des musiciens de Sunvizors. Elle écrit et compose ses propres chansons. Après 3 résidences et 3 dates en festival, elle est heureuse de prendre ses marques et lancer ce beau projet. Je la redécouvre donc, toujours aussi souriante et dynamique. Joli set.
La suite? Un vrai plaisir, avec Alain Souchon avec ses allures de grand gamin, qui sait construire le set parfait en alternant les tubes et les nouveaux sons, le tout agrémenté de blagouzes toutes aussi foireuses les unes comme les autres, j’adore! Quand je me retourne, je vois la diversité du public. Les plus anciens ont gardé leurs places, et les plus jeunes accourent du fond du site leurs bières à la main, prêts à en découdre avec les incontournables de Mr Souchon. Franchement, je me dis que pour des moments comme ça, j’oublie les autres… Je profite à 200%. Waouh, merci
Et voilà une soirée qui se finit bien tôt, faute de combattant! Mais comme tu n’as rien à voir avec tout ça, bien au contraire, je rajoute bien sûr les clichés d’ambiance du jour… 😉
Comment te dire que samedi la fatigue commence à poindre le bout de son nez. Qu’à cela ne tienne, je m’autorise une petite sortie au bord de l’eau, pour me ressourcer tranquilou au calme…. ou pas! La compagnie est bonne, mais je me serai bien passé du brouhaha de la manif assaisonné du mariage un tantinet bruyant. Tu crois que c’est Yzeult qui s’est mariée? Cette fois j’arrive à une heure un peu plus tardive, à la fois super enjoué de cette soirée qui est celle qui me parle le plus dans sa globalité, et à la fois un peu cané de tous ces allers-retours. La motivation de Momi explose quand elle prend conscience que c’est la seule soirée où elle aura le droit de travailler sur tous les sets selon ses propres choix persos. Et comme c’est carrément notre cam, avec cette soirée Rock pleine balle, c’est avec un plaisir non dissimulé que l’on se dirige vers la première fosse. Ultra Vomit ouvre le bal. Toujours aussi déjantés, ils nous embarquent dans leur univers de faux méchants sortis tout droit d’un dessin animé. Le public est là pour ça, complètement acquis à la cause. 😀 Ils se paient le plaisir de faire monter en guest Niko alias Nicolas Giraudet, chanteur des Tagada Jones qui clôtureront cette soirée. Le plaisir est évidemment partagé par l’ensemble du public qui en redemande.
C’est incroyable comme certains groupes, tu peux les voir plusieurs fois, et tu ne t’en lasses pas! C’est le cas des No One. En plus, je les ai vu dans des configurations différentes, que ce soit, des sets de festivals, ou concerts en salle. Le verdict reste le même, j’adore! Ce soir, ils ne me font pas déroger à cet avis. Un son de dingue, un dynamise à faire pâlir Bip Bip fuyant le coyotte, et une bouffée d’optimisme à mettre en bouteille pour les jours plus funestes. Comble de bonheur, ce soir ils accueillent un groupe oriental, les berbères Lahad Orchestra sur plusieurs chansons dont Nomenlatura, la peau et, Force du désordre! Que dire de plus que, vivement la prochaine fois.
Dans une ambiance survoltée, c’est maintenant les Tagada Jones qui prend le relais. J’en oublie la fatigue. C’est comme une coupe de champagne à la fin d’un très bon repas! Même quand on a déjà le ventre plein, ça glisse toujours et avec grand plaisir! Comment ça, Momi me parle dans l’oreillette de Fée Verte en digestif dans le même set? C’est pas faux, ça secoue, mais c’est tellement bon.
Ce soir, le public est moins éclectique. Ça se voit « un peu » sur les photos d’ambiance… Mais on note tout de même quelques parents qui s’occupent de l’éducation musicale de leurs marmots! 😀
Après un dernier godet en bonne compagnie pour fêter des retrouvailles attendues, retour à casa pour le dernier soir. Je ne demande pas mon reste, j’ai pris mes marques pour filer sous la couette au plus vite! Dimanche matin, j’ai les jambes un peu lourdes. Je ne résiste pas à aller courir un peu pour me réveiller. Les cartes déchargées et les batteries rechargées, je file en fin de journée pour la dernière soirée. On est tous un peu à côté de nos pompes à notre arrivée. Il règne un calme presque inquiétant. Certains s’essayent à taquiner Momiflette, mais elle peine à réagir. Est ce vraiment la fatigue ou la crainte de voir déjà la fin de ce bon moment arriver? The Inspector Cluzo est chargé d’ouvrir cette dernière soirée de concerts. Je suis en terrain connu et à la fois surpris… mais oui, c’est ça, je n’avais pas bien lu l’affiche, c’est un set « unplugged ». Bah écoute, ça change pour le coup. Beaucoup moins rock, plus calme…
Momi se réveille gentiment. Ça commence à fuser. Je trouve des trésors en backstage qui nous occupe un petit moment et nous permettent de remettre la machine en route. C’est tout bon, on peut aller voir Feu! Chatterton. Et là pour le coup, on en sort bien taquet. Franchement, belle scène, et bons sons, c’est un vrai plaisir qui nous colle la banane. Arnaud Rebotini les rejoint en guest, histoire de s’échauffer pour le dernier set de la soirée. C’est plutôt cool de le voir en bord de scène, on est plus habitués de le voir un peu caché derrière ses consoles. C’est une bonne surprise.
Voilà voilà, l’ambiance est montée d’un cran, sur le site et en backstage. Momi redevient intenable, moi je me cache, j’ai honte. Et le pire dans tout ça, c’est qu’il est déjà l’heure de retrouver une dernière fois la fosse avec le set d’Arnaud Rebotini. Je ne comprends plus rien à partir de là. On a un petit chat qui pleure à chaque fois que Momi rentre dans son espace vital. C’est un comble, un chat allergique à un humain. Le public rit avec nous sans trop comprendre pourquoi, le fou rire se répand sur le site, et c’est ça qui est bon! Momi tente de reprendre un minimum de sérieux pour assurer le dernier set, mais c’est un peu peine perdue. Il faut avouer que c’est devenu un grand n’importe quoi, et que par respect pour tout le monde, à commencer par Mr Rebotini qui fait son job et qui le fait bien, et les spectateurs venus le voir, Momi prend l’option fuite en avant sans attendre la fin de 3 premiers morceaux.
Peu de photos de public ce soir! Je crois, qu’on avait besoin de se retrouver entre nous, histoire de profiter au mieux de ces derniers instants de retrouvaille!
Et voilà, comment te dire….? Une fois derrière, Juju a mis des confettis dans notre vie, petit chat a bien pleuré, et on a éteint les lumières du bar VIP… Il fallait au moins ça pour réussir à se dire au revoir. Et non, il n’y a pas de photos de cet after si jamais! Ou alors je ne suis pas au courant?! 😀 Alors un énorme merci à l’orga, aux artistes, aux bénévoles avec ou sans paillettes / avec ou sans papamobile, à la Sécu toujours au top, au public qui s’est déplacé, et à tous les copains qui nous ont supporté. A l’année prochaine, hein?!