Réveiiiiiiiiiiiiiiiiiiiil ! Hervé et Momi claironnent la fin de la roupillade. Soit, je suis le mouvement. Ok, du trio infernal, je suis peut être celui qui jouerait la belle au bois dormant, mais ça n’empêche que sans vouloir balancer, le (la) Prince(sse) Momi n’est jamais très charmant(e) au saut du lit, toujours affublé(e) d’une houppette aléatoire en sortant de la couette. Imagine la tronche de ce trio infernal : Moi, les yeux boursouflés par un uppercut de la bouillotte sifflotante pour le thé du petit dèj, Momi coiffée par la dernière tempête sur la Côte Sauvage, et Hervé le van poussiéreux comme le carton de « au-cas-où » oublié dans le grenier depuis 10 ans… L’encas matinal gloutonné, deux cafés plus tard, l’équipée est moins bancale. La journée démarre enfin. Alors que Momi branche l’ordi pour regarder ses photos dans son bureau à 4 roues, je consulte le programme pour ce soir. A 11h, on entend le réveil du camping sonner : la musique met de l’ambiance, et embarque les plus sobres de la veille. De notre côté, on prend notre temps, entre cafés, photos, mangeaille, siestoune, et papautage avec les copains qui passent toquer à la porte. A 15h30, on retrouve l’espace presse/ com’.
Pour ouvrir le bal, je vais retrouver les frères Sims. Je me trompe peut-être, tu m’en excuseras, je suis vieux, j’ai parfois la mémoire qui flanche, mais je crois bien que je ne les ai jamais vu sur ce projet, Fuzeta. Je les ai connu, il y a quelques années, dans leur formation Lyse. C’est donc une presque découverte. Je suis attentif. A côté de moi, y a un copain photographe qui sautille de joie devant leur set. Il se passe le même phénomène dans mon dos. Le public n’a pas loupé l’heure de l’ouverture pour commencer la fête avec eux. Une sympatoche pop lance cette soirée.
Quand t’as pas encore 20 ans, et que tu as déjà ton public… Je découvre Favé et son rap fait devant ses fans déjà conquis, scandant son nom en tenant à bout de bras des pancartes préparées avec soin. C’est toujours un moment incroyable, où je me sens en décalé, mettant en lumières mon incompétence de culture musicale dans le domaine.
Pour le coup, la scène suivante ne m’est juste pas inconnue. Je retrouve avec un plaisir non dissimulé Déportivo, et leur rock métissé maitrisé. La scène est dynamique, souriante, communicative. Le son est gourmand assaisonné de Post-grunge, et une point de pop : je me régale.
Après s’être offerts une pause de 7 N’années (sans Blanches Neige, du moins, je crois), ils ont retrouvé depuis 2022 leurs fans en concert à la Cigale, et ont repris la route avec leur folle énergie. J’ai l’impression d’être invité à un concert entre potes, avec beaucoup de connivence, et j’aime ça !
Après cette boule de feu, Pomme nous offre une parenthèse. C’est un moment suspendu, on rentre dans une histoire bucolique, mais pas que. Dans cette douceur se glisse quelques messages non revendicateurs, mais non moins importants, avec des valeurs de tolérance, posées ici ou là, entre deux champignons, ou 3 bulles de savon… A chacun de les entendre, et d’en faire quelque chose. Ca faisait un moment que j’avais envie de découvrir Pomme, et je ne suis pas déçue.
Place à un local, l’alréen Bertrand Belin qui a grandi sur la presqu’ile de Quiberon. Il fête ses 35 ans de carrière musicale, qu’il a débuté en jouant dans plusieurs groupes, avant de signer son premier album solo en 2005. Ce set est à la fois ténébreux fortement appuyé par la profondeur de sa voix, sensuel et captivant de par sa gestuelle, et touchant par une sorte de timidité excusée par sa complicité avec le public… Oui, clairement, on ne peut pas l’entendre sans penser à Alain Bashung, mais Bertrand Belin a créé son univers particuliers, et on n’en ressort pas indemne. A la fin, on a tous envie de se faire un gros câlin, et de se dire qu’on s’aime fort… 😀
Ouiiiiiiiiiiiiiii, je te vois sourire. Ouiiiiiiiiiiiii, je te vois même te moquer ! Ce n’est pas une nouvelle que de te dire que Christophe Maé, c’est tout sauf ma cam’. Pour autant, ce n’est pas la première fois que je le vois. Et comment te rappeler qu’il m’avait bluffé? Christophe Maé sur scène donne tellement, qu’il finit par embarquer toute personne ouverte d’esprit, qui aime profiter d’un bon moment.
Et c’est le cas ce soir encore : je me retrouve à sourire, à profiter de toute cette énergie souriante, et même à fredonner les morceaux les plus connus. Bref, au risque de te surprendre : je passe un chouette moment. Allez, y a pas que le rock dans la vie. 😉
Non, je ne reprendrai pas les blagues potaches des collègues photographes. En même temps, il est tard… faut nous excuser, la fatigue faisant… 23h15, Leto prend possession de la scène Grenouille pour dispenser son rap. De la fosse, je ne saisis pas les paroles, reprises en chœur par le public qui rugis son plaisir au détriment de mon système auditif… Bon, tant pis, je les laisse entre eux, ils ont l’ait de se comprendre.
Et bim, de l’électro pour Momi ! Momiiiiiiiiiiiiiiiiiii, revient, faut faire les photos. Je la rattrape de justesse, alors qu’elle part se chercher une petite mousse pour échapper à l’enchainement rap/ électro, parce que là, quand c’est trop, c’est Tro… 😀
D’un pas nonchalant, la donzelle finit par pointer son museau, et surtout, ses boitiers. Elle enfonce ses bouchons d’oreilles jusqu’aux tympans opposés, et se met dans bulle pour observer la situation. D’un côté un public chaud comme la braise, de l’autre une table de mixage en plein milieu du plateau… mais mais mais… nos regards se croisent, de ces regards qui pétillent, de ces regards impatients et curieux… nous avons vu la même chose. De chaque côté, on voit des instruments classiques, des vents, des cordes… ohoooooooooo, mais ça sent le truc qui pourrait bien nous faire passer un bon moment ! Le public s’amuse, le violon soliste fait monter la mayo avec son « pantalon à paillettes ». Momi se détend, et récupère ses obstructions auriculaires, pour pouvoir profiter du son pour de vrai.
Et BLAAAAAAAAAAM, la claque ! Le set de Worakls Orchestra est une tuerie. Un savant mélange d’électro assaisonné d’un sympatoche orchestre classique. J’oublie Momi. Je profite. J’adore non seulement le mélange, mais l’orchestration, les ruptures, et cette incroyable énergie de Worakls, qui embarque ses musiciens et accompagne les solistes, et réciproquement, le tout avec un bonheur explosif de JOUER de la musique ! C’est innovant, mais respectueux.
On sort de la fosse, et je retrouve Momi comme en état de choc. Elle me dit qu’elle verrait trop son petit Tom et son basson s’éclater comme ça. Blague à part, les gamins de l’option musique du collège tout autant que leur prof déjanté seraient aux anges, et blabla, et blabla. Elle fait son mea-culpa sur ses appréhensions de l’électro… Je confirme pour clore son engouement, pourtant partagé. Et, sans attendre, on passe du côté site festivalier et on profite du show. En revenant à l’espace presse, je croise les pas de Kevin, et aussi dingue que ce soit, j’ose l’interpeler et le remercier pour ce succulent moment.
Merci et un putain de bravoooooooooooo, à lui et à l’ensemble des musiciens !!!
Les Slifts enchainent sur la scène Grenouille. Pour moi, ce n’est pas une découverte pour les avoir déjà vu au Motocultor en 2022, et je ne te cache pas que je suis bien content de les retrouver. Le trio toulousain est on ne plus est dynamique et à toute sa place au Festival au Pont du rock. Je ne suis pas déçu de mes propres attentes. C’est aussi bien que dans mes souvenirs, sans pour autant avoir cette triste sensation de déjà vu/entendu. De headbanging musclés aux grimaces torturées, le son est puissant, la scène est furieuse, la sueur dégouline… que c’est bon ! Du bon gros rock aux accents métal à déguster sans modération.
Molécule clôt cette dernière soirée et donc cette édition du Festival au Pont du Rock. Alors qu’il a arpenté de nombreux endroits plus ou moins reculés de notre belle planète pour enregistrer des bruits ambiants, Romain de La Haye a été promu pionnier de la musique électronique nomade.
Cette 34ième édition se termine donc. Je me frotte les yeux, j’ai dû mal à y croire. Je viens moi même de faire ma 17ième édition, autrement dit la moitié de son histoire… Oulà, faut que je fasse attention à ce que je dis, si je dis que je suis sa moitié, on va bientôt croire qu’on est marié. Mon amoureuse en serait forte contrite… 😀
Pour autant, je ne te cache que je vous aime tous très fort, avec tous vos sourires, votre bonne humeur et simplicité. Alors je te laisse zieuter par ici si jamais tu te retrouves, toi ou tes copains.
En espérant te retrouver l’année prochaine pour de nouvelles aventures, je te dis … « au revoir » … et à ce moment là, si tu as la référence, tu as le droit de chantonner la Marseillaise ! 😀
Évidemment, avant de tourner les talons, je tiens à remercier grandement les merveilleux organisateur de ce festival au pont du Rock, la Sécu toujours au poil (simiesque ou pas 😉 ), les dévoués et souriants bénévoles, les artistes qui jouent le jeu pour nous permettre de te montrer quelques souvenirs sympas, et évidemment toi, tes copains, ta famille qui font que ce festival revient tous les ans.
Pour retrouver la soirée du vendredi au Festival au pont du Rock, c’est par là :http://lemondedekiki.net/festival-au-pont-du-rock-2024-le-vendredi/