Joie bonheur, le traditionnel dernier WE d’Août, je prends la route de la plaine de Mafeu à Bréal sous Montfort, pour le Festival du Roi Arthur version 2024. Et je ne m’en lasse pas, bien au contraire.
Pour moi, rien n’a changé depuis la première édition en 2008, je rejoins une équipe humaine, dynamique et compétente. Je sais que là-bas, je suis dans un royaume où seuls les univers musicaux s’opposent parfois. Ok, il peut exister dans certains cas, des chocs entre godets, pour mieux trinquer entre amis. Tout le reste n’est que sérénité.
J’arrive donc aussi sereinement que la légende laisse entendre à juste titre. Le retrouvailles sont toujours un chouette moment. On prend nos quartiers pour 3 jours.
Momi passe direct à l’espace interview pendant que Pure ouvre le bal sur la scène Excalibur.
Mon entrée en fosse est donc décalée à 19h15, avec Bekar. Le rapeur roubaisien de 26 ans, présente sur la scène Lancelot son nouvel album « Plus fort que l’orage » sorti en mars.
Décidément la soirée met à l’honneur le rap. C’est avec Zola, sur la scène Excalibur cette fois que l’on enchaine. Il réussit à prendre possession de cette grande scène en allant chercher son public. Bon boulot.
Je ne peux pas m’empêcher d’aller voir ce qu’il se passe sous le chapiteau de la King Dôme. Il est 20h45, et Red Cardel vont enflammer leur public.
Jean-Pierre Riou, le fil rouge de cette formation de rock celtique qui sévit depuis plus de 30 ans en arborant fièrement ses racines bretonnes, vient à ma rencontre, les yeux rieurs protégés par une gapette… on croirait presque voir un poulbot qui aurait établi malicieusement la capitale à Quimper. On échange sur sa passion de la musique, certes, mais surtout celle de la partager avec son public. Plus de 30 ans de carrière? C’est presque une surprise, comme si les années étaient passées sans s’en rendre compte. Non, aucune lassitude… Même la crise du Covid n’aura pas eu plus d’emprise que ça, sur sa motivation à retrouver encore et encore son public.
D’ailleurs, il ne boude pas son plaisir de retrouver en compagnie de ses compères Pierre Sangra, Hibu Corbel, et Frèd Lucas, à la « maison », au Novomax en Novembre pour lancer leur nouvel album. Une jolie fête en perspective !
En attendant, je vais profiter de cet excellent moment sur la scène du King Dôme. L’énergie est toujours là, les sourires aussi. Le public n’en rate pas une miette et chante avec eux. J’ai l’impression d’être invitée dans une fête de famille espiègle. J’adore.
Je me retrouve sur la scène Lancelot, avec tous les sens en alerte. Aimé Simone monte sur scène et je ne sais pas du tout à quoi m’attendre. J’ai comme l’impression que ce garçon est multi-facettes, et ça me plait bien. Alors qu’il arbore un tatouage « Reckless » sous l’œil gauche, il garde une douceur dans le regard, de celui que les poètes qui regarde la vie. Son parcours est atypique et riche, entre sa rencontre avec Peter Doherty, du mannequinat, la musique depuis ses 11 ans, l’écriture de poèmes dès son plus jeune âge, sa double nationalité franco/norvégienne, son déménagement en Allemagne, et j’en passe… Sur scène, c’est tout ça et bien plus. On y voit des influences diverses, assumées, parfois discrètes mais qui mises bout à bout font de Aimé Simone, cet extra terrestre un artiste extra. Quel énergie !
Cette première soirée répond à mes attentes. Du bon son, une ambiance géniale, une connivence entre les artistes et leur public, et une foultitude sourires, parce que disons le : on est bien au Festival du Roi Arthur !!!
Peut être que nos chemins se sont croisés dans ce beau royaume? Alors regarde donc par là, tu y retrouveras sans doute ton beau sourire…
C’est ainsi que cette première journée se termine, et que je rejoins s’en me faire prier mon sac de couchage pour une bonne nuit de repos et de répit.
Le réveil se fait en douceur, avec un temps à tendance humide. Je renonce à exposer mon matériel aux particules aqueuses, et reste à l’abri pour commencer à travailler les clichés d’hier soir, le tout accompagner de quelques litres de café.
De retour sur le site les réjouissances reprennent avec les Green Lads dans l’espace King Dôme. Waouh, ça nous remet en position verticale direct, les yeux grands ouverts, les oreilles régalées, et les sourires qui en disent long. Je me régale de ces sonorités irlandaises assaisonnées d’une point d’électro/rock.
De retour sur la scène Lancelot, je découvre un tout autre univers, avec la solaire November Ultra. On a comme l’impression de partager un moment avec une amie autour d’un verre, tout en douceur, presque intime.
Quand j’arrive de nouveau devant cette scène Lancelot, je ne sais pas à quoi m’attendre. J’arrive un peu les mains dans les poches. Enfin, un peu beaucoup. Je suis donc surpris par cette scène sans aucun instrument, autre que les voix, et body-tap. Je découvre un univers lumineux, joyeux, dansant, humain… je n’ai qu’une envie, danser avec eux, taper des mains en rythme. Le public ne s’en prive pas. Faada Freddy enflamme le Roi Arthur. Pour moi, c’est une découverte incroyable, de celles qui marquent. Après avoir quitté la fosse, je reste jusqu’au bout sur le site à me régaler de cette scène magique. Encooooooooooore.
Je te laisse 2/3 clichés d’ambiance avant de vite retrouver mon antre pour la nuit. après une telle découverte, je vais faire de beaux rêves.
Allez hop, tout le monde sur le pont ! Jour 3 et dernier jour dernier. C’est incroyable comme le temps passe vite quand on est en bonne compagnie…
Cette fois le site ouvre ses portes plus tôt, dimanche « oblige »…
C’est la suissesse Stéphane qui ouvre cette dernière journée à l’heure du goûter. Elle a eu le choix entre des études de médecine, et des études de musique… je crois qu’elle ne peut pas regretter au regard du soutien de son public. Une ouverture bien sympathique.
H Jeunecrack se présente sur la scène Lancelot, un an après sa première scène.
Izia. La bombe, l’humaine, la rockeuse, la pro, l’enfant… Izia, et toutes ses facettes arrivent pour mettre le feu sur le Roi Arthur, et pour le coup, le public se laisse faire, ensorcelé par son sourire, son énergie et son excellent son. Comment ça ce n’est pas la première fois que je la vois sur scène? Ah ouais, c’est pas faux, mais c’est toujours aussi bon et frais. Alors oui, j’en redemande !
Tout droit venus du Massachusets, les Dropkick Murphys sont ici comme chez eux. Le Rock celtique en mode punk trouve son public sans sourciller. Ken Casey, le front man va les chercher un par un pour les faire danser. Excellent moment de partage !
Allez, une nouvelle page se tourne sur le Festival du Roi Arthur, celle du chapitre 2023. Une bien belle aventure une fois encore, j’en reviens avec des images très souriantes et de la bonne musique plein les oreilles.
Un énorme merci à tout l’équipe organisatrice, et les bénévoles qui gravitent à tous les niveaux, à la Sécu vraiment au poil, aux copains photographes toujours aussi potaches, aux artistes pour leurs sets enthousiasmants (et ceux qui ont pris le temps d’un échange), et bien sûr… bien sûr, à toi, festivalier, qui m’a régalé de ton bonheur, de ta fraicheur, de ton énergie… Alors je te laisse ici, une dernière compil’ de toi, et tes copains !!! En espérant te recroiser en 2024. 😉