Comme tout le monde l’année a duré 365 jours, soient 8760 heures, toutes aussi précieuses, les unes que les autres. Alors je me suis amusé à revenir en arrière, et à me souvenir, ce que j’en ai fait de cette richesse.
Alors cette année, pour moi, Kiki, le plus poilu d’entre nous?
Bah, j’ai ri, mais tellement. De tout, avec (presque) tout le monde… J’ai ri avec les copains, j’ai ri avec ma famille, j’ai ri avec les collègues, j’ai ri avec les clients, j’ai surtout ri de moi même… Chaque jour passé de cette année 2023 sans exception, j’ai ri.
J’ai serré les dents, aussi. Dans la douleur, et l’incompréhension, les mâchoires ont mis à mal l’émail de mes ratiches. Il est tout de même incroyable de constater qu’une simple chute sur le séant peut amener à l’apparition de nouvelles rides sur la trombine. Cette mésaventure m’a pourtant apporté de bonnes choses. Si si : j’ai entre autre rencontré des gens intéressants et passionnés, et parmi eux, une bonne dose d’humanité. Un grand merci à ces quelques personnes qui sortent encore la tête de l’eau dans ce système de santé français plus que bancal. Je gage que l’année prochaine, je t’annonce enfin la fin de cette mésaventure…
Puis j’ai un peu bougé mon p’tit bout d’cul. Étrangement peu sur l’eau cette année. Notre vieux barlu aussi sympa soit-il, m’a informé d’un ton solennel « être un peu frileux à accueillir les petits poilus comme moi, avec une main en moins ». Je n’ai toujours pas compris si le problème était les poils ou la main en moins. Espérons que le caractère d’irrévocabilité ne se trouve pas dans ma pilosité, j’voudrais pas devoir me foutre à poil, alors que je suis pour le coup fondamentalement à poils ! Ceci mènerait au serpent qui se mord la queue, ce qui est peu apprécié en règle générale, et dont je ne voudrait pas en faire l’essai. 😀
Par contre, j’ai bougé un peu dans les airs, beaucoup sur les routes. Avec notre nouveau génialissime compère Hervé le van, de nouvelles aventures pointent le bout de nez, et beaucoup d’autres restent à écrire. On note déjà des idées, on gribouille des plans, et surtout on se prépare à ne pas se… préparer, pour toujours garder la fraicheur de nos balades. Nos vacances d’Aout en van mode luxe, nous ont permis de faire les premiers pas, depuis, on court ! 😉
Hervé est devenu notre nouveau compagnon de route, mais aussi le bureau de Momi, et la chambre d’hôtel. Ça facilite évidemment grandement le job de la princesse sur les évènements que ce soit en festival ou en VRC. L’appétit venant en mangeant, elle m’a glissé dans l’oreille qu’elle avait déjà noté quelques dates en 2024, voire 2025, pour être présente avec son matériel. Comme elle est un dingue et perfectionniste, elle a commencé à naviguer aussi sous la houlette d’un prof averti (un énorme merci à lui pour sa patience devant la complexité de la tâche… et non, quand je dis tâche, je ne parle pas de Momi, mais de sa dyslexie dans l’espace ! ), pour essayer de mieux comprendre la discipline, et en tirer parti pour améliorer ses prises de vue. Accessoirement, c’est aussi juste une môme qui aime s’amuser et se lancer de nouveaux défis. C’est donc avec de plus en plus de plaisirs qu’elle prend la radiocommande en main, tout en ayant hâte aux prochaines compèt’ à shooter.
Un WE en Angleterre avec un arrêt au stand pour faire des bisous et câlins à une personne chère à Momi en Normandie a été un temps fort parmi les 52 WE de l’année. On en est revenu avec un magnifique Grunge, prèt ou presque à affronter les mondiaux 3 semaines plus tard, et surtout y être couronné champion du Monde. Peu bavard, et n’osant pas vraiment encore s’exprimer en français à son retour d’Italie, le petit british du haut de 1m27 s’est juste fendu d’un « thank you » timide, quand les copains sont venus l’accueillir à l’aéroport de Nantes.
Momi s’est un peu perdue aussi. Entre incompréhension, plaisir, satisfaction et frustration, elle a zigzagué dans sa passion de la photo. Bien plus qu’un divertissement, elle est plus forte que tout, heureusement. Mais pour combien de temps? A elle de se poser les bonnes questions pour continuer de jouer… la connaissant un, elle finira par trouver sa place, armée d’une bonne carapace pour continuer d’avancer avec le sourire sans qui rien n’a plus de sens. Be happy !!!
Cette même donzelle qui ne gère pas toujours au mieux ses émotions, et surtout les émotions des autres, a eu un apprentissage intensif et récurrent tout au long de cette année. Entre les amis qui sont trop loin, et que le manque est permanent; les amis qui ont fait le choix de ne plus l’être; les amis avec qui elle voudrait ne pas perdre le contact; les nouveaux amis qui l’enrichissent d’humanité; les amis qui pour leur bien, prennent de nouveaux chemins; et les amis qui restent et demeurent, fidèles, remplis d’amour. Je ne te cache pas que dans la complexité d’une tête Momiflettienne, certaines catégories ci-dessus s’associent les unes aux autres, alors vois le bordel. Un jour elle apprendra à prendre du recul et vivre mieux son impuissance devant le manque de bonheur des gens autour d’elle, et ses frustrations de voir disparaitre des liens par fatalité. Un jour… ou pas.
Professionnellement, je suis comme perdu. D’un côté, je m’éclate vraiment dans un domaine extrêmement humain, utile, intéressant, et constructif…. je pourrai continuer à utiliser de nombreux superlatifs, tellement, je n’en pense que du bien, et que je rêve d’aller encore plus loin. Sous ma deuxième casquette, je me sens un peu juste dans mon costard. Peut être ai-je pris un peu de poids ? Ou, simplement, j’aimerai que ça se développe encore plus, parce que je sens tout l’intérêt et le sens de cette fonction, sans réussir aujourd’hui à le développer comme je le souhaiterai. Quant à la troisième casquette, heu, comment dire…
Je pleure.
Sinon? J’ai peur.
Mais encore? Aïe, j’ai mal.
Bref, c’est très très très compliqué, voire assez sombre, tristement obscure, comme une sorte de dégringolade, de celle qui laisse de gros bobos, surtout au moral qui se retrouve du coup bien cabossé. Au milieu de tout ça, j’ai des collègues vraiment sympas, d’autres qui savent me caresser dans le sens du poil simiesque, et d’autres que je ne comprends définitivement pas. Puis un grand (un de ceux qui servent de phare, de guide; de ceux qui te rassurent, t’épaulent, te comprennent, et te font rire même quand tu as la boule au ventre) a pris la décision de quitter l’équipe pour voler plus haut et plus loin. Si ce n’était pas pour son bien pour une belle évolution méritée, je lui exploserais bien l’épaule pour le traiter de connard, de lâcheur, qui m’abandonne au milieu de gens qui ne sont pas comme nous… Bon, ok, ça c’est déjà fait ! 🙃
J’ai peur, j’ai mal, je doute, je ne sais plus, je suis perdu, et j’aurai bien aimé garder mon phare au moins le temps d’y voir plus clair… mais oui, je suis fière de et pour lui. « Mais méfie toi, Monsieur, toi et tes chaussures n’ont pas finis d’entendre parler de moi. Non, ce n’est pas une menace, c’est une promesse. Toi, tu vas prendre! Et si jamais, c’est toujours non pour la friteuse, ce sera sur la terrasse, ou rien : ça pue trop les frites. Et si je ne peux plus parler de cul, de quoi je vais parler? Heu, non, ne réponds pas, je connais la réponse. Bisous, Cordialement. » 😛
Je ne retiens pour autant de toute cette année 2023 qu’un sentiment de bien être, avec cette conviction de pouvoir toujours l’améliorer. Je suis content, voire fier, d’avoir réussi une fois de plus à profiter de tous ces instants incroyables, beaux, enrichissants, conviviaux, drôles, émouvants, humains, respectueux… Cette année 2023 restera une belle année, intense certes, mais c’est certainement ce qui contribue à la conscience d’être en vie et d’en profiter. Je souhaite donc que 2024 soit aussi puissante : force et chou fleur !
Je te mets en vrac quelques uns des clichés pour illustrer tout ça. Vraiment en vrac. Aussi en vrac que naissent tous ces projets dans mon quotidien… Vive la vie. Tous mes voeux de bonheur pour les prochains 365 jours à venir. Soyons les fActeurs de notre vie. 😊
Un énorme merci à mes amis qui me font croire que je suis normal, tout en appelant les toubibs pour savoir si je suis toujours sous traitement, et si ma folie est contagieuse. Un aussi grand merci à ma famille qui ne m’a toujours pas renié. Un maxi merci au petit Tom de me prêter sa maman pour assurer les photos de mes reports. Un génialissime merci au grand Tom pour tout l’amour, l’humour et dynamisme qu’il apporte avec talent et respect dans notre maisonnée. Un maousse costaud merci à tous les créateurs, organisateurs, participants des différents événements tous plus dingues les uns que les autres. ❤️❤️❤️
Merci momiflette